Dernier acquis dans ma bibliothèque de stagiaire en green attitude, Adoptez la slow cosmétique, de Julien Kaibeck, paru aux éditions leduc.s et publié en 2012. Ce bouquin m’apparait être un in-dis-pen-sable, un incontournable sur le sujet.

Et il commence fort, avec un slogan à scander haut et fort, à partager sans modération :

« Libérez-vous du brainwashing cosmétique ! »

Pour comprendre le concept, je vous résume l’introduction du livre :
Depuis l’apparition du bio sur le marché du cosmétique, notre sixième sens se réveille, on le sent : l’industrie cosmétique nous mène en bateau ! Pourquoi voir naître des produits bio si tout va bien dans les rayons de supermarchés classiques ? Bien sûr, tout consommateur averti se questionne : quel est l’impact du cosmécrabouprout sur notre santé ? Et sur l’environnement ? Puis, sérieusement, vous trouvez normal de se tartiner sur le minois des substances dérivées de la pétrochimie, des perturbateurs endocriniens, du silicone, du paraben et j’en passe ?! Évidemment que non ! Mais encore faut-il avoir conscience que toutes ces crasses se trouvent dans notre salle de bain…

Parce que s’il y a bien un milieu qui subit une énorme désinformation, c’est celui du cosmétique !
Et elle est double…

 On nous fait croire que les grandes marques (je suis sûre que vous avez déjà consommé certains de leurs produits, moi la première ! Névia, Evane, Boirjou, Cadaulie, Chenal, Devo, Doir… la liste est longue et je suis certaine que vous voyez de quoi je parle ;) ) sont hyper bénéfiques pour nos peaux, mais en même temps, il faudrait presque des années d’études universitaires derrière nous pour piger les listes de composants écrits en minuscule sur les étiquettes. Quels sont les effets de ces composants sur le long terme ? On n’en sait rien ! Et sur l’environnement ? On n’en sait rien non plus, nous, petits consommateurs désinformés ! Parce que n’est mis en avant que le plaisir de se badigeonner de crème x ou y, en nous donnant l’impression qu’on prend soin de notre éternelle maison : notre corps.

 On nous vend des produits magiques, des potions miraculeuses qui répondront à notre envie de physique parfait véhiculé dans notre société. Ces crèmes surnaturelles créent en nous un nouveau besoin, nous poussant à consommer en testant le « tout-nouveau-composant-crabouprout-trop-bien-qui-nous-rendra-trop-parfaits ».

Ça y est ?
Vous vous rendez compte maintenant de cette énorme IMPOSTURE ?



Photo : Jamie Street et Sandro Katalina

Vous le savez, l’intérêt de ces grosses sociétés est uniquement financier (plusieurs dizaines de milliards d’euros par an !!!), et le lavage de cerveau est tellement énorme que même les professionnels y croient !

Et puis vous avez remarqué, à quel point ces firmes jouent sur la vague du « prendre soin de soi » ? Dernièrement, j’ai été écoeurée rien qu’en lisant les nouveaux noms de parfums des Tahitiprout… Si vous parvenez à les retrouver dans les immenses rayons, allez jeter un œil et dites-moi ce que vous en pensez.

Bref, il existe une totale incohérence entre le fait de vouloir prendre soin de son corps et toutes les cochonneries qu’on trouve dans les compositions cosmétiques, surtout avec le « greenwashing » ou « éco-blanchiment » qui consiste à faire passer pour naturel des produits qui n’en sont pas, en les associant à une image écologique.

Avec la slow cosmétique© on en vient à se poser des questions, à retomber les pieds sur terre concernant la publicité mensongère et à adopter un mode de consommation plus responsable, pour soi ET pour la planète, en utilisant des ingrédients naturels de qualité, sans se ruiner.

Le livre est divisé en deux parties :

  • La première nous permet de comprendre la peau et ses besoins, nous apprend à analyser les produits et aborde la slow cosmétique© d'un point de vue théorique.
  • Dans la deuxième, on nous parle de la slow cosmétique© en pratique, en proposant des recettes qui correspondent à nos besoins.

Mon avis ?

J’ai adoré la prise de conscience engendrée par la lecture de l’introduction (et j’espère secrètement vous l’avoir transmise par ce résumé). Elle éveille des questions et une réelle réflexion.

D’un point de vue pratique, les recettes sont bien détaillées et j’apprécie qu’il soit indiqué clairement à quel type de peau / de cheveux elles sont destinées, ainsi que leur coût.

Tout au long du livre, on a accès à des vidéos explicatives via un code QR. Vous pouvez les retrouver sur la chaîne You Tube de Julien Kaibeck https://www.youtube.com/user/lessentieldejulien

Gros coup de cœur pour les exercices de gymnastique faciale qui préviennent les rides et la fiche « routine matinale en un clin d’œil ».

J’ai enfin apprécié le récapitulatif clair des huiles végétales selon leurs prix et utilités. Par contre, il n’est nulle part mentionné leurs provenances, et dans une démarche écologique, c’est dommage de ne pas pouvoir mettre la priorité sur des HV produites localement. Peut-être que ce point et abordé dans un autre livre de l’auteur, Les huiles végétales c’est malin, que je ne possède pas.

Petit point négatif également pour les « fiches slow », dont je n’apprécie pas trop l’esthétique et que je trouve un peu culpabilisantes, même si elles conscientisent nos actes.


Pour moi, il s’agit vraiment d’un livre qui a le mérite de se trouver dans vos bibliothèques, parce qu’il est hyper instructif et qu’il éveille de réels questionnements sur nos modes de consommation.